Marathon de l'espace 2010 - la calvaire de Stéven 2...

Ouf j’ai terminé, mais dans quel état. A un tel point que je me demande si je vais pouvoir terminer Nice, l’ironman de Nice… quoiqu’en 16 heures c’est faisable! Et oui, les objectifs sont revus à la baisse.

Encore une grosse calotte, comme le dit si bien ma femme, j’ai pris en ce jour du 28 mars 2010, après celui du triathlon de Dijon en juillet 2009. Ma pauvre femme, elle doit subir une fois de plus la défaillance de son champion de mari, il est vrai que je ne l’ai pas habitué à cela, ceci dit petit poisson ne deviendra jamais gazelle, j’aurais dû rester dans mon bocal, mais j’assume, même pas mal … si justement très mal…

Les entraînements me laissaient espérer bien meilleure prestation, malheureusement au 18ème kilomètre le corps, plus exactement les jambes en ont décidé autrement. En effet la douleur ressentie lors des dernières sorties à pied c’est réveillé, douleur derrière le genou droit et par-dessus le marché les mollets ont commencé à se contracter dangereusement. On a le choix de ses plaisirs, pas celui de ses souffrances. On dirait plutôt que les souffrances nous choisissent, elles connaissent nos faiblesses et le terrain de jeu de nos illusions.

Analyse : musculairement je suis encore très très faible (j’insiste sur le « très très »), trop juste pour une telle épreuve, je n’ai jamais rien eu dans les jambes, un vrai nageur de bras, par-dessus cela on rajoute les nombreux chocs reçus, dont le corps n’est pas encore habitué, de plus je pense n’avoir pas eu le temps d’assimiler mes différentes activités sportives vélo, vélo et vélo).

Malgré cela les 20 premiers kms couru en 1h46mn45s, désolé je n’ai pas le temps au semi puisque j’ai pris mes temps de passage tous les 5 kms, je vous laisse donc calculer le temps du retour, sachant que j’ai mis 4h52mn au total, et que mon plus mauvais temps au 5km et de … de … je n’ose le dire … aller tant pis j’assume … de … de … pffff c’est dur … 45mn, voilà je l’ai dit , si si en 45mn, Personne ne sait combien de temps peut durer une seconde de souffrance, non non je n’étais pas à quatre pattes.

La joie est tributaire de la souffrance.

Cette dernière est partie essentielle de la joie. Quand nous avons mal, songez comme la ligne d’arrivée nous paraît belle, non sans omettre l’ambiance et les encouragements des spectateurs, ce qui m’a permis de finir en sprintant en 7,59 au km…

Quelle galère j’ai vécu une fois de plus, et moralement c’est très très dur, surtout quand on vous double, pire encore, quand les personnes qui vous doublent sont de plus en plus âgés, de plus en plus corpulent, qu’après que les hommes soient passé se sont les femmes qui déposent narguent… la crise.

En tout cas, je dis chapeau à tous les participants, une telle épreuve reste réellement difficile.

J’ai vu, j’ai vécu et je reviendru… quand même, même pas peur…

On ne guérit d'une souffrance qu'à condition de l'éprouver pleinement.

Pour finir, tout cela est de la faute de Miche et Bobos qui m’ont travaillé au corps afin que je participe à l’ironman de Nice. Maintenant j’ai compris pourquoi ils ont tant insisté, ils se rassurent comme ils le peuvent … ils savent déjà qu’il y aura quelqu’un derrière eux.

Je remercie de toutes mes forces ma femme pour son soutient sans nul pareil et pour sa patience, réaliser 42km en vélo en 4h52 cela a dû être bien pénible et long

Stéven